Fafeur depuis 20 ans, « on ne reviendrait pas en arrière »

SCEA Maurel, Sorèze (81)

Informations sur l'exploitation :

• Sorèze (81)
• 4 associés (UMO) et 2 salariés
• Elevage porcin : 340 truies N.E et 3000 places d'engraissement dont 1000 places en label bleu-blanc-cœur
• SAU : 100 Ha
• Fabrication de 60 tonnes d’aliments / semaine soit 3 300 tonnes / an.
• Fabrique d’aliments à la ferme Aerofarm ACEMO avec granulation mise en service en 2002: broyeur à marteaux / mélangeur horizontal / transfert pneumatique
• Pilotage par le FlexMix Pro depuis 2022

Découvrez le témoignage de Patrice Maurel, éleveur porcin dans le Tarn (81). A l’heure de la volatilité du prix des céréales, nombreux sont ceux qui réfléchissent à investir dans la fabrique d’aliments à la ferme. Fafeur, Patrice l’est depuis plus de 20 ans. Depuis 2002, il fabrique son propre aliment porcin. Retour sur son expérience et la rénovation de sa FAF.

Sommaire

• Pourquoi notre propre fabrique d’aliments à la ferme ?
• Quel recul sur la FAF depuis 20 ans ?
• Comment travaillons-nous avec la FAF ?
• Des changements sur la FAF depuis 2002 ?
• Combien de temps prend le changement d’un automate ? Quel processus ?
• Des conseils pour d’autres éleveurs qui souhaiteraient investir en FAF ?

Pourquoi notre propre fabrique d’aliments à la ferme ?

C’est un ensemble d’éléments. Disons qu’on travaillait avec des bouchers charcutiers, on avait déjà notre propre formule. Et puis, on connaissait des éleveurs qui avaient une fabrique d’aliments à la ferme. On cultivait les céréales. Alors, pourquoi ne pas le faire de A à Z ? Il y avait une marge à prendre. Et à l’époque, l’investissement n’était pas le même.

Alors en 2002, nous avons décidé de fabriquer notre propre aliment sur l’exploitation pour valoriser nos céréales. 

Quel recul sur la FAF depuis 20 ans ?

On ne reviendrait pas en arrière.

Comment nous travaillons avec la FAF ?

Formulation

Aujourd’hui, nous produisons 60 tonnes d’aliments / semaine soit 3300 tonnes / an. Pour nourrir nos cochons, nous formulons 5 aliments secs :

• Truies allaitantes
• Truies gestantes
• Porcelets 2^ème âge
• Charcutiers
• Charcutiers bleu-blanc-cœur: un cahier des charges spécifique qui implique l’absence de tourteaux de soja. Remplacement par du tourteaux de tournesol, de la féverole extrudée et de la graine de lin.

Nous fabriquons notre aliment sec à partir de nos céréales et celles du voisinage sous forme de granulés. Le granulé est plus appétent que la farine et est mieux assimilé. Pour les charcutiers, nous avons la même formule à base d’orge depuis 15 ans ! Nous avons une meilleure qualité de viande.

On ne travaille qu’avec des artisans bouchers charcutiers : carcasse et découpe. Pour produire une carcasse et une viande de qualité, la génétique y fait beaucoup mais l’alimentation aussi. Fabriquer notre aliment sur l’exploitation nous permet de produire une viande qui tient sur la carcasse. Nous ne voulons pas produire une viande « pisseuse » qui rend de l’eau et qui ne tient pas sur la carcasse.

Fabrication

En ce qui concerne le temps consacré à la FAF (30mn/jour), il est essentiellement lié à la presse à granulés. Je la fais chauffer progressivement et réalise des tâches manuelles (rouleaux, matrice, etc.). Ensuite, le processus de fabrication va vite. Tout est automatisé. Pas besoin d’y être en permanence. Une fois la fabrication terminée, l’aliment est transféré en pneumatique dans les silos de produits finis où j’ai toujours une semaine en stock d’avance. Puis, l’aliment est distribué via chaine à pastilles.

Le logiciel FlexMix Pro lui permet de définir des plages horaires et de programmer la fabrication par formule. Ici, il programme 20 horaires de 5 fabrications.

Entretien & Maintenance

Pour l’entretien, nous y consacrons 1 journée par mois afin de travailler dans un environnement agréable ce qui contribue à la durabilité du matériel. De temps en temps, je contrôle et tourne les marteaux du broyeur. Sinon, depuis le début, j’ai juste changé quelques aiguillages et joints !

« Une fabrique d’aliments s’entretient tous les ans par un spécialiste » précise Jonathan RIO, technicien chez SKIOLD intervenu pour le remplacement de l’automatisme. 

Des changements sur la FAF depuis 2002 ?

Une fabrique d’aliments simple qui évolue :

• 2020 : Augmentation de la capacité de stockage
• 2021 : Changement de l’automatisme en passant d’un boitier Multifarm à un automatisme avec supervision logiciel par ordinateur FlexMix Pro.

Depuis, Patrice utilise et apprécie particulièrement le FlexMix Pro pour les critères suivants :

• La gestion des stocks
• Les compteurs d’heure pour l’entretien
• La prise en main à distance
• Le synoptique sur PC

Comment s’effectue le changement de l’automate ?

« Tout d’abord, lorsqu’on souhaite uniquement remplacer l’automatisme, il faut être certain que la fabrique d’aliments soit mécaniquement saine. En cas de doute, l’éleveur peut demander un diagnostic de la part de son revendeur.

En préparation, il a fallu 1 à 2 journées pour préparer toute la programmation et le synoptique PC chez SKIOLD. Puis, sur l’exploitation, il fallait remplacer les éléments électroniques et transférer les stocks silo. Pendant le remplacement, l’éleveur doit avoir un stock d’aliment d’avance (au moins 2 jours) pour continuer d’alimenter ses animaux. » explique Jonathan RIO.

Des conseils pour d’autres éleveurs qui souhaiteraient investir en FAF ?

C’est une volonté de valoriser ces céréales ! Celui qui a la céréale à disposition doit le faire. Il verra que les indices de consommation et de croissance sont meilleurs avec la fabrique d’aliments à la ferme. Avec la FAF, l’aliment est plus énergétique.  

Une installation réalisée en collaboration avec notre revendeur ETS Foulquier (81)

Technico-commercial SKIOLD de secteur : Julien SAINT-AFFRE.

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Contact : ETS Foulquier : 05 63 54 19 92 / David FOULQUIER 06 77 88 15 10